... en quelques chapîtres :
La première chèvre :
En fait, il y en eu deux : Cabrette et Cornette achetées toutes
deux à la foire des Hérolles le 29 janvier 1977. Suivirent
un an après une trentaine de chevrettes, rejointes un peu plus tard
par une cinquantaine d’autres… l’élevage était
lancé.
Le premier fromage :
Cabrette et Cornette donnaient du lait ! (Trait à la main, s'il
vous plaît). Manuel d’instructions dans une main, moule à
fromage en bois de leur invention dans l’autre, Jacques et Chantal Cochin
se lancent dans l’aventure.
1978 : nombreux essais plus ou moins réussis, mais toute la famille
en mange… et les copains aussi !
1979,1980… trop de travail avec les chèvres, la production fromagère
retombe à zéro.
1981 : une 1ère petite fromagerie artisanale se construit, une
production régulière s’amorce. Les moules sont en plastique
et le fromage s’égoutte dans des corbeilles à linge, tendues
d’un voile en tergal (celui des rideaux !)
Les premières ventes
Au début, elles sont exclusivement à destination des comités
d’entreprise. Puis le 15 août 1983, Jacques fait son premier marché
à Availles- Limouzine, en compagnie de sa fille Elvire : 40 fromages
vendus ! Pour un premier marché, c’est énorme.
Suivront les marchés de Montmorillon, Saint-Savin et de la Trimouille.
S’y ajoutent ensuite quelques épiceries et supermarchés.
La deuxième génération
1990 : Jean-Baptiste, 15 ans, commence à donner des coups de mains
à la ferme. C’est le seul des quatre enfants Cochin à
s’enraciner professionnellement dans l’exploitation.
2000 : Jean-Baptiste devient salarié à temps complet.
Il est rejoint par sa femme Mathilde en 2002.
2004 : La ferme du Haut-peu devient l’ EARL* « Le
Petit Cochin ». Le père et le fils sont associés.
2005 : création d’une nouvelle fromagerie, plus grande et
conforme aux normes européennes.
2007 : Jacques et Chantal ont pris leur retraite. Grands-parents, parents
et petits enfants vivent côte à côte dans la grande ferme
du Haut-Peu qui continue de s’embellir (rénovation de la grange,
projet de
salle de spectacle).
2009 :
Une nouvelle chèvrerie, beau bâtiment en bois de 300 places voit le jour... plus d'espace, plus de confort, de lumière et un environnement plus sain.
2012 :
Toujours pour le confort des chèvres, mais aussi des humains qui y travaillent, Jean-Baptiste crée une nouvelle salle de traite.
Il a tout construit de ses propres mains, tout conçu de A à Z... Une salle de traite "pneumatique", ergonomique... Le circuit fonctionne à compression d'air et la distribution du lait est automatisée.
2014 :
Nouvelle main d'oeuvre, nouveaux arrivants aux côtés de Jean-Baptiste :
Manu, qui s'occupe des champs et du matériel agricole : semis, fenaison, moissons, aliments des chèvres mais aussi entretien des engins et machines de la ferme.
Jane, c'est notre fromagère, elle est anglaise... un peu notre "Maman", vu que les autres membres de l'équipe n'ont guère plus de 20 ans.
"Fromagère", cela veut dire qu'elle supervise le processus de la fabrication des fromages, gère le stock... anticipe l'afflux des demandes aux vacances de Pâques ou de Noël, sait ralentir la cadence dans les périodes tranquilles... orchestre l'emballage et la préparation des envois aux rythmes des commandes.
Et puis, il y a aussi des gens qui passent, nous apportent un joli bout d'eux mêmes :
Justine, 20 ans, notre "contremaître"... une apprentie hyper investie qui a permis à Jean-Baptise de connaître ses premières vraies vacances (7 jours !!!)
Espérons qu'elle reste !
*Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée